On a bien bourlingué, avec plus de 63 heures de transport (bus, train, bateau) en moins de 4 semaines…
Rangoon : une « grande » ville, avec ses grandes rues perpendiculaires et ses bâtiments coloniaux ; de province pour son calme relatif : très peu de véhicules, et notamment, quasiment aucune moto. Et un lieu envoûtant : la paya Schwedagon. C’est un lieu fascinant, à la fois vivant et énigmatique, qui invite au recueillement malgré son faste (des kilos d’or fin et de pierres précieuses), et à laisser errer ses pensées… Avec tous ces petits bouddhas partout, on ne sait à quel saint se vouer :o)
Le trek de 3 jours aux alentours de Hsipaw : forcément, après le Népal, tout paraît un peu fade, du moins en termes de paysage, et notamment les collines de Hsipaw, explosées de toute façon par le pillage du teck et par les coupes villageoises pour se chauffer et cuisiner… Qu’à cela ne tienne, le fait de marcher et d’aller à la rencontre des villageois Palaung compense tout cela… 3 jours et 2 nuits « à la birmane », à dormir par terre sur une natte avec des nuits très fraîches, à manger du riz 3 fois par jour et à boire du thé à la place de l’eau. Ce qu’on a pas tout à fait fait comme les Birmans, c’est la toilette : hygiène buccale irréprochable pour nous… tandis que pour notre guide c’était l’hygiène des pieds avant tout, et une « douche » (plutôt un rinçage par-dessus un longyi) à l’eau froide en plein air le dernier jour… nous, on a attendu le retour à notre Guesthouse (dédidace à Papa Charles !) !
Les temples de Bagan : E-POUS-TOU-FLANT ! Une densité impressionnante de temples (plus de temples que de cathédrales médiévales en Europe… sauf que là, c’est sur 67 km²) et à part quelques sites majeurs, pas de touristes. Nous avons pu nous prendre pour Indiana Jones, à découvrir des trésors en bravant la végétation (les épines passaient à travers mes tongs corses… et j’ai quadruplement crevé ma chambre à air arrière, alors qu’Igor a rendu son vélo les 2 pneus à plat le soir !), en gravissant des escaliers très raides qu’un Américain moyen aurait eu du mal à franchir (ça a du bon de ne pas être trop grand et trop costaud) et en éclairant des fresques et des bouddhas avec nos lampes frontales. En saupoudrant les paysages qui s’ouvraient à nous de musique dans nos oreilles, ça a parfois été le grand frisson. A tel point que les photos ne peuvent pas restituer le dixième de ce que nous avons vécu… Côté « burlesque », notre dernier coucher de soleil depuis un temple « souvent désert » selon le Lonely, et qui a été littéralement assailli par des cars de touristes birmans (ç’en était comique, nous avions passé la journée tout seuls !). Côté générosité, c’est dans un petit village lors d’un déjeuner tout simple que la famille qui tenait le restaurant nous a offert, en plus d’une délicieuse salade de tomates et d’avocats (+citron, cacahuètes, etc.), un cadeau de Noël dans un beau papier cadeau… juste parce qu’on était le 25 décembre et qu’on était Français, comme les tous premiers clients du restaurant 14 ans plus tôt…
Le lac Inlé : Peut-être le meilleur souvenir de notre séjour birman, il se dégage une ambiance tellement apaisante et inexpliquée de ce lac ! Il suffit de prendre le bateau et d’observer passivement la vie du lac : une fauvette qui virevolte au-dessus de l’eau, des bateaux pleins à craquer de Birmans et de marchandises, les villageois qui s’y lavent, et surtout les pêcheurs et leur technique unique de rame avec la jambe, debout en équilibre sur leur barque, les mains s’occupant du filet ! Le lac est également ponctué de villages su pilotis qui semblent quasi hermétiques au tourisme… magique !
Ce séjour fut aussi l’occasion de fêter le Nouvel An avec nos nouveaux amis Guillaume et Lua, rencontrés pendant le trek menant au lac. Nous ne pensions pas passer un Nouvel An aussi festif, et pourtant on s’est bien marré !
Voilà en très résumé notre aventure birmane, on vous laisse découvrir les différents albums des régions visitées !