On quitte ma soeur (snif) et on repart pour de nouvelles aventures ! C'est la toute fin de notre voyage, et on l'a pas trop organisée. Alors, maintenant, où va-t-on ? Tout ce qu'on sait, c'est qu'avant de rentrer dans l'automne parisien, on veut se poser au moins une semaine pour se reposer (si si, les "vacances", ça fatigue !!), ne rien faire, ou plutôt, faire ce qu'on veut. En bref, pro-fi-ter !
Avant de la jouer "total farniente", on décide d'aller visiter Outo Preto, dans la région du Minas Gerais. On n'a pas trop envie de prendre un bus de nuit (bus "ordinaire", au Brésil on est redescendu d'un cran), alors on feinte (tous les bus directs de Rio pour Ouro Preto sont de nuit) et on fait une correspondance à Belo Horizonte. On arrive un peu tard, sans réservation, dans une ville qui s'annonce rude pour les mollets, et on part en quête d'un toit avec tout notre barda, dans les petites rues pavées. Première tentative : un peu cher, et dispo juste pour la nuit. On repart. Deuxième tentative (il est près de 22h) : complet. Mais on est pris en charge par le jeune homme de l'auberge, qui nous explique (et on comprend !) qu'il nous emmène ailleurs ! On le suit.... ça y est, on est posé !
D'Ouro Preto et des environs, nos portefeuilles auront souffert du fait que toutes les églises (baroques, par ailleurs très jolies) sont payantes ; nos mollets se souviendront des côtes ardues sur les pavés irréguliers ; nos estomacs, des très bon petits déj' de notre hôtel ; nos yeux, des couleurs chatoyantes des balcons, des volets, sur des murs plus blancs que blancs ; et nos oreilles, des musiques qui sortent des nombreuses "républiques" (sortes de colocations étudiantes) du centre-ville.
Nous y avons aussi fêté nos noces de coton, avec un bon repas et une bonne bouteille de vin !
Ensuite, le plan, c'était de se taper un bon coup de bus, un peu long, mais une bonne fois pour toutes, pour aller à Itaunas, petit village paumé qui nous attirait... parce qu'il était paumé. Ca s'annonçait long... ça s'est avéré très long !!
Sur le papier, ça devait être un bus d'Ouro Preto à Belo Horizonte (2h), puis un bus de nuit de Belo Horizonte à Conceiçao da Barra (12h) et enfin, un petit bus de rien du tout, mais qui ne part que 3 fois par jour, de Conceiçao à Itaunas (45 minutes). Nous avions acheté notre billet Belo Horizonte-Conceiçao à l'avance. Sauf que le bus Ouro Preto-Belo Horizonte s'est retrouvé coincé sur la route (un ENORME accident de voiture, avec beaucoup de tôle froissée) et qu'on a raté notre bus de nuit. On se dit "merde... on va devoir non seulement payer une nuit d'hôtel et passer la journée à Belo Horizonte, mais en plus racheter des billets de bus, pas donnés". On se pointe au guichet de la compagnie, en prenant nos airs abattus (c'était pas dur) et en ayant révisé notre vocabulaire (une petite ristourne ?). Tout cela s'est avéré parfaitement inutile, le guichetier nous rééditant en 3 minutes des tickets pour le lendemain, sans qu'on ait à débourser 1 centavo (centime) ! On était bien content.
La journée à Belo Horizonte est passée assez vite (pas de photos) : visite du parc municipal et lecture sur une place où s'étaient donné rendez-vous tous les mariés qui n'avaient pas fait leurs photos de mariage ! Enfin, au moins 2 couples ; avant que ne débarquent des mannequins en robe de mariée et une horde de journalistes et photographes. Non loin de là, un grand pylône annonçait : J-987 (ou un truc du genre)... avant la prochaine coupe du monde de foot, qui aura lieu au Brésil.
Lorsque nous arrivons à Itaunas, nous cherchons une pousada sympa, pas chère... et surtout, ouverte ! Ici, il y a vraiment une saison touristique (lorsque le village accueille un festival et que tout bat au rythme du forro)... et on n'est pas dedans. La plupart des hébergements sont en travaux ou fermés. On trouve une chambre avec balcon et hamac. Impec' !
Notre maison à Itaunas (avec le petit balcon)
Itaunas, c'est une grande place herbeuse, bordée d'une école et d'une église, avec un terrain de volley en son centre... et des petites maisons. C'est tout. Le village a été "délocalisé" d'un kilomètre par la force des choses, les dunes ayant recouvert l'ancien site. Si les dunes de sable fin sont très belles, nous sommes un peu dégoûtés par "la plage", inexistante à marée haute, et surtout, jonchée de détritus en tout genre.
Passée cette déception, nous avons adoré notre séjour à Itaunas. Les journées étaient rythmées de petits plaisirs simples :
· L'annonce du jus de fruit du matin par la proprio, tout sourire : "hoje, graviola !" (ou "misto" ; ou encore "caju").
· La lecture dans un hamac ou sur l'autre balcon, ponctuée par la visite régulière d'un petit colibri qui élisait régulièrement domicile sur une branche en face
· L'observation de la vie locale et des jeux des enfants... avec un seul mot d'ordre : tranquille !
On se sentait vraiment bien, détendu, loin de tout...
Notre copain, le colibri, qui accepte de (se) poser !!
Nous avons quand même eu quelques moments d'action : début de nos séances d'abdos, fessiers, pompes ; petit footing pour Igor ; et une très belle balade en kayak sur la rivière Itaùnas, guidée par Bruno, qui nous expliquait patiemment, en portugais, tout un tas de trucs incroyables sur l'environnement local. Et qui a été nous cueillir quelques noix de coco fraîches pour nous désaltérer ! Un moment de pure tranquillité sur l'eau...
Nous avons eu du mal à nous arracher à ce havre de paix. Difficulté renforcée par l'isolement du lieu. Après être restés une journée de plus que "prévu" (si tant est que nous ayons eu un planning), nous partons pour Itacaré, petite station balnéaire semi-surfeuse, semi baba cool.
Là, on pousse la glande à son extrême : on ira presque tous les jours à la même plage, avec des vagues et de l'ombre, sans même aller jusqu'à l'une des belles plages pour lesquelles il fallait marcher un peu !
Mais bon, en plus des lectures et écritures d'articles pour vous, chers lecteurs, on poursuit nos activités physiques : surf pour Igor (vague tentative pour moi, mais là, vraiment, les vagues sont trop grosses !), session de bodyboard, et toujours, abdos et pompes sur la plage. On fait même un petit footing. Une glande dynamique ! Côté "sports vus et entendus", deux moments forts : on assiste à une session de capoeira IMPRESSIONNANTE dans un bar d'Itacaré ; les capoeiristes enchaînent, tout en souplesse, avec une force incroyable, se frôlent sans jamais se toucher, virevoltent... avant de jouer à leur tour d'un des instruments. Incroyable. Et réveil à 4h30 du mat' le 8 octobre pour suivre le match de rugby France-Angleterre à la radio... Vive internet ! On "criait" en chuchotant :o)
Allez les bleus !!
Pour compenser tout ce sport (faut pas déconner non plus !), on mange à deux reprises une délicieuse moqueca de crevettes, plat typique de Bahia, à base de lait de coco, de coriandre... et saupoudré de farofa (semoule de manioc revenue dans du beurre, qui ressemble à de la farine, et dans laquelle on trouve souvent quelques morceaux de bananes) ! On se régale.
On était tellement détendu qu'on a pas pris trop de photos... désolé !
Pour finir avant de revenir à Rio par avion... nous allons à Salvador, capitale de Bahia et capitale culturelle de la culture afro-brésilienne. Nous ne restons pas longtemps, juste ce qu'il faut pour découvrir la vieille ville (le Pelourinho) aux maisons colorées et pour acheter quelques souvenirs au marché artisanal.
Voilà, c'est déjà la fin... nous voilà à Rio, décollage dans environ 24h... Rassurez-vous, pour faire moins "point final", j'ai prévu de publier au moins un article de plus... Merci à tous de nous avoir suivis. Je sais pas vous, mais nous, on a A-DO-RE.... et on rentre des images et des souvenirs plein la tête !
Pour plus de photos, nous avons complété notre album du Brésil, ici.