Attention, article ludique, comprenant de quoi chanter et un jeu-concours, et dédicacé à tous les bébés nés lors de notre début de séjour (Owen, Arthur et Roxane), comme pour montrer qu’il n’y a pas que les Philippins qui ont une démographie dynamique !!
Quelques impressions :
Les Philippins aiment se marrer ! On aimerait parler tagalog pour comprendre ce qui les fait tant rire (surtout à 6h du mat’ quand c’est juste à côté de notre chambre)… et en même temps, rien que le nom de leur langue donne le sourire (tagalog tagalog tagalog… c’est le bruit d’un cheval au galop ça, pas d’une langue !)
Plus encore, ils adooorent chanter : le « videoké » (=karaoké) étant une institution, on vous prépare un petit exercice pratique en fin d’article !
C’est sans doute les Asiatiques qui parlent le mieux anglais à ce stade de notre périple. Ils n’ont pas gardé grand-chose des quatre siècles et quelques de colonisation espagnole, si ce n’est la religion (on verra ce que ça donne à Pâques !) ; mais les 4 décennies sous domination américaine ont laissé des traces : on parle le taglish (mélange de tagalog et d’ « english »), les prix sont en anglais, le système métrique n’est pas la star (on préfère parler en feet, en gallons, et parfois, pour les plongées, en psi plutôt qu’en bar… pas super pratique !!) et on trouve des burgers pas chers à tous les coins de rue. Autre héritage sans doute, on nous sert du « Sir » et « Ma’am » à toutes les sauces, ça fait bizarre (on n’est pas trop fan…). Et on trouve plus de paniers de basket que de poteaux de foot…
Après 5 mois de bouddhisme... une Bible Gideons dans notre hôtel !!
Les tricycles (prononcer « traïcykeulz »), nom des tuk-tuks ici, offrent un bon condensé : estampillés « Lord Jesus », « Monica », « Prince Christian » « Ramonita & Abe » ou encore « Sacred Heart », ils diffusent souvent de la musique bien forte, sont parfois tunés, avec néons verts et peinture flashy, et nous abordent souvent par un bruyant « tricycle, Ma’am ? » !
Nos aventures sur Palawan
Palawan est l’île la plus à l’ouest de l’archipel des Philippines, en face du Vietnam et au nord de Bornéo. Longue bande de terre (650km) entourée d’eau (mer de Chine d’un côté, mer de Sulu de l’autre), c’est la région la moins peuplée des Philippines… et – rien à voir avec la choucroute – c’est l’île de la noix de cajou ! Elle fournit 90% des noix de cajou aux Philippines. Le fruit n’est que rarement mangé (pourtant c’est bon !), la noix constituant une sorte d’appendice externe…
Arrivés à Puerto Princesa, l’enjeu est de retirer un maximum d’argent, le reste de l’île ne possédant pas de distributeur. Cela nous prend plus de temps que prévu, car nous avons quelques soucis de carte bleue (on est bien content d’avoir des milliards de cartes !!) et les retraits sont limités en montant et en nombre (sans compter la petite taxe au passage, en plus des frais que nous avons inévitablement sur nos comptes…). C’est pas grave, on en profite pour bien manger et voir un peu à quoi ressemble la vie locale.
Une fois équipés de nos pesos, on part explorer (enfin, dans un tour bien huilé avec plein d’autres touristes, c’est moyennement l’aventure) la rivière souterraine de Sabang. C’est la plus longue rivière souterraine navigable du monde, et elle débouche sur un lagon ! Si le site est une merveille naturelle, le commentaire de notre guide philippin est plus folklo (interprétation douteuse des formes de stalactites et stalagmites, je vous laisse imaginer…).
Après quelques jours à Puerto Princesa et dans les alentours, on remonte vers El Nido, petite ville qui fait face à l’archipel de Bacuit, paradis encore largement préservé (pas une esthéticienne dans la station balnéaire, c’est pour dire !!). Nous y avons passé 4 jours, dont deux à faire le tour des îles de l’archipel équipés de nos masques et tubas, découvrant des lagons cachés, des plages secrètes et des fonds marins aquariumesques...
...et un jour sur une moto, pour trouver une cascade et s’arrêter sur une très longue plage de sable fin complètement déserte, bordée de cocotiers et aux eaux si limpides qu’on se serait cru dans une piscine… Pas de poissons ici, du sable et de l’eau à perte de vue ! La plage de Nacpan n’a pas été simple à trouver, mais un gentil chauffeur de tricycle qui allait dans cette direction nous a lancé un « follow me » et nous nous sommes empressés d’obéir… (pour ceux qui passeraient par là, c’est sur la route des cascades qui remonte vers le nord de Palawan, et il faut prendre le petit chemin à gauche qui indique une école !).
Pour rejoindre notre destination suivante, Coron, sur l’île de Busuanga, on nous annonçait 6h de bangka (le bateau local, avec des balanciers en bambou) et un buffet « à volonté » pendant toute la durée du trajet. Au final, on a plutôt mis 9h, on a été pas mal arrosé car la mer n’était pas spécialement calme, et le buffet était tellement délicieux qu’il en restait la moitié en fin de trajet, et qu’on s’est pas resservi (nous, les parfois un peu crevards qui profitons des choses gratuites !!!!).
Là, après de longs moments d’hésitation de mon côté (ce qui peut parfois légèrement agacer mon homme…), on a fait nos premières plongées sur épave (dédicace à Agnès !).
Petite minute historique (et de plagiat, merci Thibaud) : le 24 septembre 1944, plus de 150 avions de l'armée de l'air américaine torpillent les navires de guerre japonais qui mouillent dans l'archipel de Coron... l'attaque a duré quelques minutes, et ce sont au total plus de 20 navires qui sombrent dans les eaux chaudes de l'archipel... Depuis, Coron est mondialement connue dans le milieu des plongeurs pour ses épaves.
Fort courant, visibilité pourrie, rentrer dans ces monstres de métal coulés lors de la Seconde Guerre Mondiale n’a pas été une mince affaire pour moi, un peu claustrophobe… mais je l’ai fait !
Pour nous remettre de nos émotions, on a consacré la journée du lendemain aux îles autour de Coron, avec découverte des fonds en masque et tuba (snorkelling), des lacs aux eaux saumâtres cristallines et aux airs de canyons miniatures sous l’eau. Peu de touristes occidentaux, beaucoup de Philippins qui ne savent pas nager et se font trimballer par un « guide » qui tire un gilet de sauvetage auquel ils s’accrochent de toute leur force. De l’apnée pour Igor, qui arrive à atteindre la thermocline (changement important de température de l’eau, ici, d’environ 28° à 38°) du Barracuda lake en restant 2 minutes sous l’eau. Ces lacs sont vraiment une merveille !
Pour finir en beauté avant de retrouver la campagne, petite croisière (4 nuits/3 jours) à Apo Reef, un récif paumé au milieu de nulle part. Minuscule équipée (3 plongeurs, un instructeur de plongée, 5 membres d’équipage philippins), on est (à une exception près) seuls sur les sites de plongée, d’une beauté et d’une richesse incroyables.
Hors de l’eau, on a droit à un coucher de soleil dans la mer, boule de feu qui coule doucement ; des dauphins au loin, puis, sur le chemin du retour, qui viennent jouer à l’avant du bateau en faisant de jolis bonds ; la visite de l’île d’Apo, l’ascension de son phare (100 marches) et la découverte de sa mangrove.
Dans l’eau, c’est un festival de couleurs et de formes, poissons et coraux sont d’une extrême diversité. Parmi les « gros », on a vu beaucoup de requins-corail (des petits requins d’un bon mètre 20 avec des pointes d’aileron blanches), des gros thons (ceux-là, ils n’ont pas intérêt à sortir de la réserve naturelle !!!), plusieurs belles tortues, des raies-aigle, une énorme raie pastenague et un bénitier géant (coquillage bivalve qui, dans notre cas, devait bien atteindre 1,20m !). Dans la catégorie « gourmet », on a vu beaucoup de langoustes (qu’on a bien sûr laissées tranquilles !). Quant aux couleurs, on vous épargne les noms et les photos, mais on a un petit faible pour la balliste-clown, les nudibranches. Surtout, il y en avait beaucoup, beaucoup ! Les sites avaient de très beaux reliefs (tombants avec grandes failles, coraux qui dessinent de belles « collines »), parfois du courant (ce qui donne la sensation d’être sur un tapis volant/roulant et de voir défiler un spectacle !) et une excellente visibilité. Enfin, côté premières, on a plongé tous les deux en autonomie, sans guide de palanquée (même pas peur), et on s’en est très bien sorti !
Un de nos chouchous, le baliste clown
Apo Reef depuis notre hublot, 24h après notre croisière
Pour quelques photos supplémentaires, par ici !
Jeu-concours : trouvez le meilleur jeu de mots avec « Palawan », attention énorme gain à la clé…une très belle carte postale (oui bah on a un budget à tenir !). En cas de doute, l’illustre jury, que nous composons, soumettra les propositions aux lecteurs du blog, qui pourront voter !
Et maintenant, c’est à vous de chanter ! A capella ou par-dessus Pierre Bachelet via ce lien (sur l’air des corons. Bon, on triche un peu, on prononce « Coron » à la française, mais c’est pour la rime !).
Au Nord, il y avait Corooooon,
Sous l’eau des navires nippons
Des îles pour tout horizon
Avec tout plein de lagons
Sur les plages désertes on mange notre déjeuner
Avant de très vite replonger
Poissons et coquillages composent le paysage
Sous l’eau claire du rivage
En découvrant les lacs et leurs reliefs magiques
Ça nous a bien coupé la chique
On a eu beau passer toute une journée entière
On a pas réussi à s’y faire
Au Nord, il y avait Corooooon,
Sous l’eau des navires nippons
Des îles pour tout horizon
Avec tout plein de lagons
Ensuite on est parti découvrir Apo Reef
Et là c’était carrément l’kif
Requins à profusion et toutes sortes d’animaux
Poissons coquillages et coraux
Une croisière à trois c’est quand même le grand luxe
On est comme castor et pollux ( ?!!!?)
On aime les tortues, on aime la chaleur
Et on reprend tous en chœur….
Au Nord, il y avait Corooooon,
Sous l’eau des navires nippons
Des îles pour tout horizon
Avec tout plein de lagons