Après avoir bien profité des nombreuses joies aquatiques de Palawan, cap sur l’île de Luzon et sa cordillère, où l’on trouve les rizières parmi les plus belles au monde (rien que ça) !
Après un vol sans encombre entre Coron et Manille dans un p’tit navion à hélices, nous découvrons la capitale, qui n’a pas très bonne réputation. Nous n’y passons qu’une journée, le temps de prendre des billets de bus pour le nord.
Cette courte pause à Manille nous permet d’observer les divers modes de transport de la capitale, comme les jeepneys ultra-customisés façon poids lourds de routiers, avec la touche religieuse en plus…
…les tricycles encore, mais version vélo…
…et même quelques calèches…
Le temps d’un p’tit déj au Starbucks, nous voilà rebaptisés Virly et Ego ! J
En nous baladant en ville, nous tombons sur des insolites, comme des DVD de combats de coq, les Philippins étant férus de ce « sport », allant jusqu’à les nourrir de produits dopants pour les rendre plus vigoureux, ou bien encore un trottoir complet de stands avec des annonces d’emplois pour devenir cuisto, plongeur, électricien…sur des navires de marchandises un peu partout dans le monde (pas si étonnant, quand on sait que plus d'un million de Philippins travaillent à l’étranger).
Après un trajet de 6 heures en bus de nuit, nous arrivons à Banaue, dans la cordillère. Le feeling est moyen, alors nous décidons d’enchaîner 1 heure de jeepney sur piste défoncée pour atteindre un col, depuis lequel il nous reste une petite heure de marche pour arriver au village de Batad ! Nous tombons tout de suite sous le charme de ce micro village encore préservé par son accès pour le moins difficile.
Première vision en arrivant, les rizières en terrasses, qui sont classées patrimoine mondial de l’Unesco, et elles le méritent. Si l’on devait illustrer l’expression « beauté saisissante », ce paysage sculpté par l’homme il y a déjà 2000 ans pourrait en être un bon exemple. Plus sobrement, ce sont de chics rizières non ?
Vue de la chambre
A l’aide d’un guide, nous avons exploré un peu plus les rizières, faisant connaissance avec la culture Ifugao, l’ethnie peuplant ces montagnes. Un arrêt dans une maison traditionnelle sera l’occasion pour moi de goûter le bétel local…rafraîchissant pour l’haleine (et auquel ils prêtent la vertu de renforcer les dents).
Maison traditionnelle Ifugao
Ch'est bon le bétel !
Une fois ces fabuleuses rizières définitivement imprimées sur nos rétines, nous avons posé nos sacs à dos à Sagada (au terme d’un nouveau périple marche d'une bonne heure en montée-jeepney-rejeepney-rerejeepney), village de montagne aux allures de station de ski savoyarde…la neige en moins.
Ici, ce sont les Igorots (mes lointains ancêtres qui sait ?) qui peuplent la région. Leur religion semble être un mélange subtil d’animisme et de catholicisme, ce qui a donné une étrange coutume : suspendre ou entreposer les cercueils des défunts sur les falaises ou dans les grottes.
La région est également réputée pour l’exploration de ses grottes. Aidés d’un guide et de sa lampe à gaz, nous sommes donc descendus 200 m sous terre, pour observer les formes magnifiques que la nature a créées. Nous vous laissons apprécier.
On vous laisse imaginer quel commentaire inspire cette forme à notre guide...
Ayant soif d’aventure, je suis retourné le lendemain (seul cette fois) faire la « cave connection », une exploration d’environ deux heures entre deux grottes. Sensations garanties, avec contorsions en tout genre pour se faufiler entre les rochers dans une semi obscurité, glissades sur roches humides, rappel, chauves souris enragées…
Histoire d’ajouter du challenge, nous sommes partis tous les deux traverser une plus petite grotte, à l’aide de nos frontales, esquivant les vols de chauves souris et slalomant dans la rivière souterraine, pour finir par une escalade finale pas prévue, et un chemin de retour pas vraiment identifiable à la sortie ! Aventure toujours…
Cette virée à Sagada fut aussi l’occasion de savourer les bonnes fraises de la région…autrement dit les fraises Sagada ! J
Pour finir ce séjour philippin, nous avons troqué nos costumes de plongeurs et de randonneurs pour devenir l’espace de 4 jours, des surfeurs ! Direction San Fernando, la Mecque du surf aux Philippines, en pleine semaine sainte, donc la station faisait le plein de touristes à 95% filipinos.
Difficile de trouver une chambre dans ce contexte, nous avons donc pris ce qui passait, dégotant une petite piaule rudimentaire de surfeurs !
Ce fut l’occasion de vérifier à nouveau la joie de vivre et l’hospitalité des Philippins. Nous avons été invités à manger une spécialité locale sous une des tentes des nombreuses familles « squattant » la plage façon manouches pour échapper au soleil qu’ils évitent à tout prix contrairement à nous !
Les campements improvisés pour éviter le soleil
Par un heureux hasard et grâce à leur grande persévérance, nous avons pu croiser Thibaud et Sacha, en week-end depuis Singapour, avec qui nous avons partagé quelques vagues et quelques bières avec grand plaisir !
Le surfeur attend LA vague
Au fond sur la vague c'est moi, si c'est vrai !
Les locaux maîtrisent mieux leur sujet !
Thibaud et Igor, après une bonne session !
Une belle conclusion pour ce voyage dans ce pays qui nous a définitivement séduits !
Demain, décollage pour l’Indonésie via Singapour…
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