Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 11:39

Après avoir bien profité des nombreuses joies aquatiques de Palawan, cap sur l’île de Luzon et sa cordillère, où l’on trouve les rizières parmi les plus belles au monde (rien que ça) !

luzon

Après un vol sans encombre entre Coron et Manille dans un p’tit navion à hélices, nous découvrons la capitale, qui n’a pas très bonne réputation. Nous n’y passons qu’une journée, le temps de prendre des billets de bus pour le nord.

167

Cette courte pause à Manille nous permet d’observer les divers modes de transport de la capitale, comme les jeepneys ultra-customisés façon poids lourds de routiers, avec la touche religieuse en plus…

009

014

…les tricycles encore, mais version vélo…

004

…et même quelques calèches…

010

Le temps d’un p’tit déj au Starbucks, nous voilà rebaptisés Virly et Ego ! J

001

En nous baladant en ville, nous tombons sur des insolites, comme des DVD de combats de coq, les Philippins étant férus de ce « sport », allant jusqu’à les nourrir de produits dopants pour les rendre plus vigoureux, ou bien encore un trottoir complet de stands avec des annonces d’emplois pour devenir cuisto, plongeur, électricien…sur des navires de marchandises un peu partout dans le monde (pas si étonnant, quand on sait que plus d'un million de Philippins travaillent à l’étranger).

017

 019

Après un trajet de 6 heures en bus de nuit, nous arrivons à Banaue, dans la cordillère. Le feeling est moyen, alors nous décidons d’enchaîner 1 heure de jeepney sur piste défoncée pour atteindre un col, depuis lequel il nous reste une petite heure de marche pour arriver au village de Batad ! Nous tombons tout de suite sous le charme de ce micro village encore préservé par son accès pour le moins difficile.

Première vision en arrivant, les rizières en terrasses, qui sont classées patrimoine mondial de l’Unesco, et elles le méritent. Si l’on devait illustrer l’expression « beauté saisissante », ce paysage sculpté par l’homme il y a déjà 2000 ans pourrait en être un bon exemple. Plus sobrement, ce sont de chics rizières non ?

054

 053

 Vue de la chambre

 059

A l’aide d’un guide, nous avons exploré un peu plus les rizières, faisant connaissance avec la culture Ifugao, l’ethnie peuplant ces montagnes. Un arrêt dans une maison traditionnelle sera l’occasion pour moi de goûter le bétel local…rafraîchissant pour l’haleine (et auquel ils prêtent la vertu de renforcer les dents).

 

063

 067

099

 Maison traditionnelle Ifugao

 

100

112

Ch'est bon le bétel !

 

Une fois ces fabuleuses rizières définitivement imprimées sur nos rétines, nous avons posé nos sacs à dos à Sagada (au terme d’un nouveau périple marche d'une bonne heure en montée-jeepney-rejeepney-rerejeepney), village de montagne aux allures de station de ski savoyarde…la neige en moins.

Ici, ce sont les Igorots (mes lointains ancêtres qui sait ?) qui peuplent la région. Leur religion semble être un mélange subtil d’animisme et de catholicisme, ce qui a donné une étrange coutume : suspendre ou entreposer les cercueils des défunts sur les falaises ou dans les grottes.

141

155

La région est également réputée pour l’exploration de ses grottes. Aidés d’un guide et de sa lampe à gaz, nous sommes donc descendus 200 m sous terre, pour observer les formes magnifiques que la nature a créées. Nous vous laissons apprécier.

168

On vous laisse imaginer quel commentaire inspire cette forme à notre guide...

 

183

198

211

214

218

Ayant soif d’aventure, je suis retourné le lendemain (seul cette fois) faire la « cave connection », une exploration d’environ deux heures entre deux grottes. Sensations garanties, avec contorsions en tout genre pour se faufiler entre les rochers dans une semi obscurité, glissades sur roches humides, rappel, chauves souris enragées…

Histoire d’ajouter du challenge, nous sommes partis tous les deux traverser une plus petite grotte, à l’aide de nos frontales, esquivant les vols de chauves souris et slalomant dans la rivière souterraine, pour finir par une escalade finale pas prévue, et un chemin de retour pas vraiment identifiable à la sortie !  Aventure toujours…

Cette virée à Sagada fut aussi l’occasion de savourer les bonnes fraises de la région…autrement dit les fraises Sagada ! J

250

Pour finir ce séjour philippin, nous avons troqué nos costumes de plongeurs et de randonneurs pour devenir l’espace de 4 jours, des surfeurs ! Direction San Fernando, la Mecque du surf aux Philippines, en pleine semaine sainte, donc la station faisait le plein de touristes à 95% filipinos.

254

Difficile de trouver une chambre dans ce contexte, nous avons donc pris ce qui passait, dégotant une petite piaule rudimentaire de surfeurs !

293

Ce fut l’occasion de vérifier à nouveau la joie de vivre et l’hospitalité des Philippins. Nous avons été invités à manger une spécialité locale sous une des tentes des nombreuses familles « squattant » la plage façon manouches pour échapper au soleil qu’ils évitent à tout prix contrairement à nous !

257

Les campements improvisés pour éviter le soleil

 

262

265

 

Par un heureux hasard et grâce à leur grande persévérance, nous avons pu croiser Thibaud et Sacha, en week-end depuis Singapour, avec qui nous avons partagé quelques vagues et quelques bières avec grand plaisir !

252

 Le surfeur attend LA vague

 

251

Au fond sur la vague c'est moi, si c'est vrai !

 

271

Les locaux maîtrisent mieux leur sujet !

 

268

Thibaud et Igor, après une bonne session !

 

Une belle conclusion pour ce voyage dans ce pays qui nous a définitivement séduits !

Demain, décollage pour l’Indonésie via Singapour…

Plus de photos ici

Partager cet article
Repost0
19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 12:15

Attention, article ludique, comprenant de quoi chanter et un jeu-concours, et dédicacé à tous les bébés nés lors de notre début de séjour (Owen, Arthur et Roxane), comme pour montrer qu’il n’y a pas que les Philippins qui ont une démographie dynamique !!

Quelques impressions :

Les Philippins aiment se marrer ! On aimerait parler tagalog pour comprendre ce qui les fait tant rire (surtout à 6h du mat’ quand c’est juste à côté de notre chambre)… et en même temps, rien que le nom de leur langue donne le sourire (tagalog tagalog tagalog… c’est le bruit d’un cheval au galop ça, pas d’une langue !)

Plus encore, ils adooorent chanter : le « videoké » (=karaoké) étant une institution, on vous prépare un petit exercice pratique en fin d’article !

C’est sans doute les Asiatiques qui parlent le mieux anglais à ce stade de notre périple.  Ils n’ont pas gardé grand-chose des quatre siècles et quelques de colonisation espagnole, si ce n’est la religion (on verra ce que ça donne à Pâques !) ; mais les 4 décennies sous domination américaine ont laissé des traces : on parle le taglish (mélange de tagalog et d’ « english »), les prix sont en anglais, le système métrique n’est pas la star (on préfère parler en feet, en gallons, et parfois, pour les plongées, en psi plutôt qu’en bar… pas super pratique !!) et on trouve des burgers pas chers à tous les coins de rue. Autre héritage sans doute, on nous sert du « Sir » et « Ma’am » à toutes les sauces, ça fait bizarre (on n’est pas trop fan…). Et on trouve plus de paniers de basket que de poteaux de foot…

P1040332

Après 5 mois de bouddhisme... une Bible Gideons dans notre hôtel !!

063 Coron city

Les tricycles (prononcer « traïcykeulz »), nom des tuk-tuks ici, offrent un bon condensé : estampillés « Lord Jesus », « Monica », « Prince Christian » « Ramonita & Abe » ou encore « Sacred Heart », ils diffusent souvent de la musique bien forte, sont parfois tunés, avec néons verts et peinture flashy, et nous abordent souvent par un bruyant « tricycle, Ma’am ? » !

P1040331 Tricycle

Nos aventures sur Palawan

Ph locator map palawan

Palawan est l’île la plus à l’ouest de l’archipel des Philippines, en face du Vietnam et au nord de Bornéo. Longue bande de terre (650km) entourée d’eau (mer de Chine d’un côté, mer de Sulu de l’autre), c’est la région la moins peuplée des Philippines… et – rien à voir avec la choucroute – c’est l’île de la noix de cajou ! Elle fournit 90% des noix de cajou aux Philippines. Le fruit n’est que rarement mangé (pourtant c’est bon !), la noix constituant une sorte d’appendice externe…

P1040404.JPG

Arrivés à Puerto Princesa, l’enjeu est de retirer un maximum d’argent, le reste de l’île ne possédant pas de distributeur. Cela nous prend plus de temps que prévu, car nous avons quelques soucis de carte bleue (on est bien content d’avoir des milliards de cartes !!) et les retraits sont limités en montant et en nombre (sans compter la petite taxe au passage, en plus des frais que nous avons inévitablement sur nos comptes…). C’est pas grave, on en profite pour bien manger et voir un peu à quoi ressemble la vie locale.

Une fois équipés de nos pesos, on part explorer (enfin, dans un tour bien huilé avec plein d’autres touristes, c’est moyennement l’aventure) la rivière souterraine de Sabang. C’est la plus longue rivière souterraine navigable du monde, et elle débouche sur un lagon ! Si le site est une merveille naturelle, le commentaire de notre guide philippin est plus folklo (interprétation douteuse des formes de stalactites et stalagmites, je vous laisse imaginer…).

P1040283 Sabang entrée grotte souterraine

P1040288

P1040303

Après quelques jours à Puerto Princesa et dans les alentours, on remonte vers El Nido, petite ville qui fait face à l’archipel de Bacuit, paradis encore largement préservé (pas une esthéticienne dans la station balnéaire, c’est pour dire !!). Nous y avons passé 4 jours, dont deux à faire le tour des îles de l’archipel équipés de nos masques et tubas, découvrant des lagons cachés, des plages secrètes et des fonds marins aquariumesques...

P1040343 Archipel de Bacuit

020 Archipel Bacuit Matinloc

P1040372 Archipel de Bacuit 7 commandos beach

034 Archipel Bacuit détroit Tapiutan

024 Archipel Bacuit Matinloc

019 Archipel Bacuit Matinloc

...et un jour sur une moto, pour trouver une cascade et s’arrêter sur une très longue plage de sable fin complètement déserte, bordée de cocotiers et aux eaux si limpides qu’on se serait cru dans une piscine… Pas de poissons ici, du sable et de l’eau à perte de vue !  La plage de Nacpan n’a pas été simple à trouver, mais un gentil chauffeur de tricycle qui allait dans cette direction nous a lancé un « follow me » et nous nous sommes empressés d’obéir… (pour ceux qui passeraient par là, c’est sur la route des cascades qui remonte vers le nord de Palawan, et il faut prendre le petit chemin à gauche qui indique une école !).

P1040376 Palawan explo arrière pays El Nido

P1040391 Palawan Nacpan beach

100 0012 Nacpan beach

100 0010 Nacpan beach

Pour rejoindre notre destination suivante, Coron, sur l’île de Busuanga, on nous annonçait 6h de bangka (le bateau local, avec des balanciers en bambou) et un buffet « à volonté » pendant toute la durée du trajet. Au final, on a plutôt mis 9h, on a été pas mal arrosé car la mer n’était pas spécialement calme, et le buffet était tellement délicieux qu’il en restait la moitié en fin de trajet, et qu’on s’est pas resservi (nous, les parfois un peu crevards qui profitons des choses gratuites !!!!). 

Là, après de longs moments d’hésitation de mon côté (ce qui peut parfois légèrement agacer mon homme…), on a fait nos premières plongées sur épave (dédicace à Agnès !).

Petite minute historique (et de plagiat, merci Thibaud) : le 24 septembre 1944, plus de 150 avions de l'armée de l'air américaine torpillent les navires de guerre japonais qui mouillent dans l'archipel de Coron... l'attaque a duré quelques minutes, et ce sont au total plus de 20 navires qui sombrent dans les eaux chaudes de l'archipel... Depuis, Coron est mondialement connue dans le milieu des plongeurs pour ses épaves.

Fort courant, visibilité pourrie, rentrer dans ces monstres de métal coulés lors de la Seconde Guerre Mondiale n’a pas été une mince affaire pour moi, un peu claustrophobe… mais je l’ai fait !

 

GOPR0726 Epave Coron

GOPR0735 Epave Coron

Pour nous remettre de nos émotions, on a consacré la journée du lendemain aux  îles autour de Coron, avec découverte des fonds en masque et tuba (snorkelling), des lacs aux eaux saumâtres cristallines et aux airs de canyons miniatures sous l’eau. Peu de touristes occidentaux, beaucoup de Philippins qui ne savent pas nager et se font trimballer par un « guide » qui tire un gilet de sauvetage auquel ils s’accrochent de toute leur force. De l’apnée pour Igor, qui arrive à atteindre la thermocline (changement important de température de l’eau, ici, d’environ 28° à 38°) du Barracuda lake en restant 2 minutes sous l’eau. Ces lacs sont vraiment une merveille !

089 Coron Island Vue avant Kayangan lake

 095 Coron Island Kayangan lake 

 

100 0071 Coron Island Barracuda lake

Pour finir en beauté avant de retrouver la campagne, petite croisière (4 nuits/3 jours) à Apo Reef, un récif paumé au milieu de nulle part. Minuscule équipée (3 plongeurs, un instructeur de plongée, 5 membres d’équipage philippins), on est (à une exception près) seuls sur les sites de plongée, d’une beauté et d’une richesse incroyables.

112 Apo reef

122

Hors de l’eau, on a droit à un coucher de soleil dans la mer, boule de feu qui coule doucement ; des dauphins au loin, puis, sur le chemin du retour, qui viennent jouer à l’avant du bateau en faisant de jolis bonds ; la visite de l’île d’Apo, l’ascension de son phare (100 marches) et la découverte de sa mangrove.

Dans l’eau, c’est un festival de couleurs et de formes, poissons et coraux sont d’une extrême diversité. Parmi les « gros », on a vu beaucoup de requins-corail (des petits requins d’un bon mètre 20 avec des pointes d’aileron blanches), des gros thons (ceux-là, ils n’ont pas intérêt à sortir de la réserve naturelle !!!), plusieurs belles tortues, des raies-aigle, une énorme raie pastenague et un bénitier géant (coquillage bivalve qui, dans notre cas, devait bien atteindre 1,20m !). Dans la catégorie « gourmet », on a vu beaucoup de langoustes (qu’on a bien sûr laissées tranquilles !). Quant aux couleurs, on vous épargne les noms et les photos, mais on a un petit faible pour la balliste-clown, les nudibranches. Surtout, il y en avait beaucoup, beaucoup ! Les sites avaient de très beaux reliefs (tombants avec grandes failles, coraux qui dessinent de belles « collines »), parfois du courant (ce qui donne la sensation d’être sur un tapis volant/roulant et de voir défiler un spectacle !) et une excellente visibilité. Enfin, côté premières, on a plongé tous les deux en autonomie, sans guide de palanquée (même pas peur), et on s’en est très bien sorti !

Baliste clownUn de nos chouchous, le baliste clown

 180 Apo reef vu d'avion

 Apo Reef depuis notre hublot, 24h après notre croisière

Pour quelques photos supplémentaires, par ici !

Jeu-concours : trouvez le meilleur jeu de mots avec « Palawan », attention énorme gain à la clé…une très belle carte postale (oui bah on a un budget à tenir !). En cas de doute, l’illustre jury, que nous composons, soumettra les propositions aux lecteurs du  blog, qui pourront voter !

 

Et maintenant, c’est à vous de chanter ! A capella ou par-dessus Pierre Bachelet via ce lien (sur l’air des corons. Bon, on triche un peu, on prononce « Coron » à la française, mais c’est pour la rime !).

Au Nord, il y avait Corooooon,

Sous l’eau des navires nippons

Des îles pour tout horizon

Avec tout plein de lagons

 

Sur les plages désertes on mange notre déjeuner

Avant de très vite replonger

Poissons et coquillages composent le paysage

Sous l’eau claire du rivage

En découvrant les lacs et leurs reliefs magiques

Ça nous a bien coupé la chique

On a eu beau passer toute une journée entière

On a pas réussi à s’y faire

 

Au Nord, il y avait Corooooon,

Sous l’eau des navires nippons

Des îles pour tout horizon

Avec tout plein de lagons

 

Ensuite on est parti découvrir Apo Reef

Et là c’était carrément l’kif

Requins à profusion et toutes sortes d’animaux

Poissons coquillages et coraux

Une croisière à trois c’est quand même le grand luxe

On est comme castor et pollux ( ?!!!?)

On aime les tortues, on aime la chaleur

Et on reprend tous en chœur….

 

Au Nord, il y avait Corooooon,

Sous l’eau des navires nippons

Des îles pour tout horizon

Avec tout plein de lagons

Partager cet article
Repost0